mardi 10 mai 2011

Assurance Wiki

Alors mon idée n'était pas si frivole que ça, finalement ! La publication de ce blogue m'a permis de sonder des experts (et ce, gratuitement) qui m'ont aidé à faire un choix éclairé.

Suite à vos commentaires, donc, c'est avec grand enthousiasme que je me suis renseigné sur ce qu'est un wiki. Après quelques recherches, il s'est avéré que cet outil web 2.0 et ses déclinaisons conviennent parfaitement à mes besoins de développement.

WIKI : Nom masculin singulier
(informatique) site Web sur lequel tout utilisateur peut ajouter, modifier ou structurer l'information

Cette définition me permet d'anticiper de grandes choses. C'est que, voyez-vous, je suis fermement convaincu que la création d'un Wiki destiné à ma force de vente me permettrait d'avoir un avantage distinctif par rapport à mes compétiteurs. Les courtiers, étant des travailleurs autonomes, sont souvent laissés à eux-même quand vient le temps de développer des concepts de ventes pour divers segments de clientèles (individuelle, familiale, corporative, etc.).

L'esprit de communauté qu'on retrouve dans un Wiki est exactement ce qu'il me faut pour que les courtiers créent des liens non seulement avec mon entreprise mais également entre eux. Imaginez tout ce que je pourrais apprendre sur eux, en observant leurs interventions wiki-esques : j'en apprendrais sur leurs marchés, sur leur plans d'affaires, leurs stratégies de développements et bien d'autre.

Et pour mon organisation, c'est de l'or en barre.


Qui plus est, l'ensemble des informations sur nos produits et services serait accessible en tout temps, en l'instant d'un clic. Pratique quand on sait que les courtiers visitent leurs clients en soirée, et qu'en général après 17h aucun support n'est disponible chez les méchantes compagnies !

Il est tout de même probable que nous observions une certaine hésitation de la part des conseillers suite à l'éventuelle mise en place d'un espace wiki. Vous vous doutez certainement que la plupart d'entre eux ne font pas partie de la génération X, Y, ou encore moins de la génération web. Il faudra donc prévoir que mes représentants devront consacrer une partie de leurs rencontres individuelles à la formation sur ce nouvel outil qui, malgré son évidente utilité, ne me rapporte pas monétairement pour l'instant.

À cet égard, je me permets de citer à nouveau l'éminent Jacques Nantel : « Le rendement du capital investi est rarement direct, mais devient payant à long terme » [Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires, p. 28]. Cette argumentation me sera d'une grande utilité quand je présenterai mon plan de développement à mes supérieurs.

D'ailleurs, dans le même ouvrage (qui je dois l'admettre s'est avéré prendre une ampleur prépondérante dans ma prise de décision), l'influent blogueur Michel Leblanc nous propose une interprétation à saveur résolument moderne des quatre P du marketing :
  • Passion : écrivez sur un sujet qui vous passionne.
  • Purposeful (buts visés) : [...] gardez votre objectif d'affaires en tête.
  • Présent : écrivez à propos des sujets de l'heure.
  • (Prenez) position : mettez-y donc votre grain de sel !
Ce concept, que l'on doit à l'intellectuel Steve Rubel, s'adapte bien à ma stratégie, bien qu'il ait été développé plus en lien avec le blogue qu'avec le wiki. J'ai la conviction qu'il s'adapte bien à mon nouvel outil, puisque mes conseillers sont passionnés, qu'ils sont travailleurs autonomes et qu'ils vivent concrètement leur plan d'affaires sur une base quotidienne. Également, les constants évolutions du marchés servent parfaitement la notion de « présent », et il est intéressant de noter qu'une impressionnante majorité des courtiers (je dirais même 100%, bien que je n'aie aucune source) sont opiniâtres et qu'ils n'hésiteront donc aucunement à prendre position.

Mis à part les déboursés nécessaires à la création de cet espace web et à la formation de ma force de vente, je vois bien peu d'inconvénients au développement d'un wiki. Qui plus est, je serai le premier assureur au Canada à donner cette voix à mes conseillers. Il y a fort à parier qu'ils m'en seront reconnaissants, et en bien que je sois sincère dans ma démarche, je sais pertinemment que les conseillers fidèles sont ceux qui me rapportent le plus !

Bien que plutôt élémentaire, ce vidéo m'a permis d'avoir une idée du travail que peut représenter la création d'un réseau wiki (conseil d'ami : ne portez pas attention à la musique dans le vidéo !). Je suis heureux de pouvoir compter sur un département de développement technologique qui va pouvoir m'aider dans cette tâche.



Ma décision est prise. Je prépare mon plan de développement dès maintenant ! Vraiment, je tiens à remercier tous ceux qui auront pris le temps de m'aider. Je vous dois une fière chandelle, et tout ça grâce à la magie du blogue !

samedi 7 mai 2011

Ma bizness est un cas complexe

C'est bien beau ça, un blogue d'affaires. Mais est-ce que ça peut être bénéfique pour toutes les entreprises ?

C'est que, voyez-vous, ma bizness est cependant un cas complexe, et je sollicite votre aide pour m'aider à prendre une décision.

Voici ma réalité : je travaille en développement d'affaires pour une compagnie d'assurances, un domaine qui soulève rarement les passions. En gros, mon travail consiste à donner envie aux courtiers de nous vendre à leurs clients. Ma clientèle, les courtiers, représente donc un segment de professionnels qui ont l'opportunité de représenter, de « vendre » plusieurs compagnies d'assurances. Ces compagnies, que l'Homme moyen n'a pas l'habitude de porter dans son cœur, ont la réputation d'être plutôt monstrueuses et ce, même pour les courtiers. À prime abord, un blogue d'affaires représente ici une occasion en or de briser cette perception.

Mon éventuel blogue d'affaires, donc, me permettrait de diffuser mes concepts de vente, mes outils de prospection, mes avantages distinctifs, le tout en recueillant directement les commentaires et les suggestions des courtiers. On ne réinvente pas la roue, mais cette opportunité d'échange est plutôt rafraîchissante. Dans notre métier, nous nous abreuvons littéralement des commentaires de notre force de vente : être à son écoute nous permet de nous améliorer, d'innover, de réaligner le tir en cas de bourde.

Je suis catégorique : toute communication entre un courtier et nous est d'une importance capitale. Qui plus est, le flux de communication rendu possible grâce au blogue, accessible à tous nos conseillers, rend cet échange dynamique, contrairement à un commentaire platonique envoyé par courriel. Trop souvent, l'information pertinente créée lors d'échange de commentaires meurt instantanément, n'ayant pas eu le privilège de joindre un public plus vaste que l'émetteur du commentaire et son récipiendaire.

J'ai réellement envie de créer ce lien avec ma force de vente, je suis fermement convaincu que cela pourrait être un avantage par rapport à mes concurrents. En créant cette proximité avec mes courtiers, je solidifie ma relation d'affaires et j'investis. Comme le dit Jacques Nantel dans le livre Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires (un ouvrage que je vous recommande fortement !), « ...bloguer pour influencer est un travail de longue haleine. Le rendement du capital investi est rarement direct, mais devient payant à long terme. ».

Il y a aussi tout l'aspect « motivation » de notre travail : le travail de mes courtiers est difficile. Il ne sont pas particulièrement aimés par la société, et ils doivent se familiariser avec les procédures et les produits d'une tonne de compagnies. Nous sommes là pour les rassurer, pour les motiver et pour leur donner des trucs afin d'être plus efficaces dans leur travail. Je me dis que si l'information factuelle est disponible en ligne, et qu'il y a opportunité d'échange, je peux me concentrer davantage sur cet aspect lors de mes rencontres avec les courtiers :



Ça, ça fait une réelle différence dans la vie de mes conseillers et c'est ce qui est le plus valorisant. Nous capitalisons beaucoup sur cet aspect humain dans notre travail, qui est cependant plus souvent qu'autrement dirigé vers les produits, les clauses de contrat, les choses plates !

Mon segment de clientèle représente une problématique que je ne peux ignorer. Mon blogue d'affaires doit s'adresser aux courtiers et non aux assurés. En appliquant une restriction quant au public auquel je désire m'adresser, est-ce que je ne contreviens pas dès le départ à l'une des règles de bases du blogue, soit l'accessibilité universelle ?

Ce n'est pas que je désire cacher de l'information au public, loin de là. C'est plutôt qu'une compagnie d'assurances n'est pas la même chose, selon que l'on soit courtier ou client. Techniquement, on pourrait même dire sont deux compagnies différentes. Pour mon courtier, je suis un partenaire d'affaires, je suis un fournisseur de produits. Avec mon client, j'ai un lien contractuel qui a été vendu par l'entremise du courtier. On travaille différemment, selon que l'on œuvre avec le courtier ou avec le public, on passe des messages différents, on travaille à créer une perception qui est distincte.

Aussi, il y a toute une question légale à explorer. Vous avez peut-être entendu parler dans les médias d'individus malveillants qui ont terni la réputation des intervenants dans le secteur financier. Le (seul) bon côté de la fraude, c'est qu'elle force les autorités à mettre en place des processus de conformité rigoureux. Techniquement, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a droit de regard sur tout ce que nous diffusons. Pour éviter toute mauvaise surprise, il faudrait donc que je fasse valider mon contenu avant de le mettre en ligne, et peut-être même les réponses aux commentaires reçus ! Aïe aïe aïe. Je répète : aïe aïe aïe.

Dans mon cas il y a donc des arguments des deux côtés :
  • Pour le blogue : humaniser la compagnie, créer un espace d'échange bidirectionnel, solidifier mes relations d'affaires, mieux connaître ma ma force de vente (segmentation).
  • Contre le blogue : public très ciblé, mélange dans les perceptions (clients VS courtiers), conformité.



Alors, selon vous, est-ce que je devrais travailler sur un blogue d'affaires ?

Ou peut-être avez vous un outil web 2.0 à proposer, qui serait plus pertinent pour m'aider à développer mon marché (clin d'œil, clin d'œil, GROS clin d'œil !!!) ?

Le blogue d'affaires, kossé ça ?

On a parfois l'impression, à tort ou à raison, que le succès en affaires n'est qu'une histoire de visibilité. Il serait périlleux d'affirmer que le fait d'attirer l'attention est systématiquement rémunérateur, que ce soit en terme de ventes ou en terme de notoriété. Cependant, une chose est claire, et c'est que dans le marché ultra-développé, ultra-sectorisé, ultra-exacerbé d'aujourd'hui, il faut savoir se faire remarquer. Une fois cela accompli, il faut satisfaire les attentes et faire ses preuves.

En ce sens, le blogue d'affaires représente un incroyable outil de communication, qui peut cependant être à double-tranchant. Utilisé correctement, il humanise l'entreprise, qui n'est plus réduite au statut d'entité corporative. Et ça, ça rapporte. Utilisé à mauvais escient, le blogue d'affaires peut faire perdre temps et argent à une organisation, et peut même faire complètement patate - en plus de nuire potentiellement à sa réputation.

Je m'explique : nous avons appris que l'essence même du blogue est la bidirectionnalité de la communication. Donc, une entreprise utilisant son blogue pour rejoindre sa clientèle, pour prendre son pouls et faire de cet espace virtuel un espèce de sondage permanent, saura retirer des avantages certains de cette expérience. Il faut cependant qu'elle soit à l'écoute. Une organisation qui n'utilise son blogue que pour verser de l'information rate complètement la cible, et peut nuire à son image de marque en renforçant la perception selon laquelle une entreprise est aussi humaine qu'un rond de poêle.